Orientation ou comment s'en sortir
au Japon? (guide du routard japon 2011)
Tokyo est non seulement une ville sans noms de rues,
mais vous trouverez nombre de Japonais pour avouer que c'est tout autant un
vrai casse-tête pour eux.
Pas de panique cependant, si on rentre bien dans le
système, on finit par s'y familiariser et les choses ne sont pas si difficiles
que ça.
D'abord, si vous décidez de sortir un minimum des sentiers battus, un
instrument 0BLIGATOIRE : le Tokyo
City Atlas (édition bilingue)- deviendra votre sauveur, votre compagnon,
votre ami...
Pas de noms de rues, très rares noms d'avenues, alors comment les Nippons font-ils pour se reperer ?
Tout « simplement » par un
système de districts, puis de blocs (un découpage sur le principe du cadastre).
Vous verrez, c'est assez logique finalement quand on a bien intégré le truc.
Un exemple
Tenez, prenons un exemple et
décortiquons l'adresse de l'office du tourisme :
OFFICE DU TOURISME, 10e étage,
Tokyo Kotsu Kaikan
Bldg,
2-10-1 Yurakucho,
Chiyoda-ku. M Yurakucho.
- Au début, facile, c'est au 10e étage de l'édifice Tokyo Kotsu Kaikan.
- Après, on a 2-10-1 Yurakucho, Chiyoda-ku, c'est-à-dire la hiérarchie de l'arrondissement, du quartier, du bloc d'immeubles et enfin de l'immeuble.
- Chiyoda-ku, l'arrondissement, ne nous est guère utile. C'est le quartier (ou le district) qui ici nous intéresse, à savoir Yurakucho. Or certains quartiers se révèlent si vastes qu'on les a subdivisés en miniquartiers appelés chome (Ginza par exemple a été divisé en huit chomes). Dans notre cas, une chance, Yurakucho, st seulement coupé en deux (Yurakucho 1 et 2, opportunément de part et d'autre de la station de métro du même nom). Nous constatons donc que notre Yurakucho, 2- se trouve à l'est du métro et que, nouveau coup de chance, le bloc n° 10 sera rapidement repéré sur le plan.
- L'expérience sur le terrain nous a cependant démontré que le numéro de l'immeuble (ici le 1) n'apparaît pas d'une grande utilité. En général pour une raison toute simple : l'absence, le plus souvent, de tout numéro sur l'immeuble. En outre, pour compliquer les choses, les numéros d'immeubles ne se suivent pas nécessairement, ils sont attribués en fonction de la date de construction (or comme on démolit et qu'on reconstruit à tout-va...).
- En revanche, le « 2-10 » devrait normalement apparaître sur des plaques de fer à la verticale, soit sur les coins du bloc d'immeubles, soit sur les poteaux électriques qui cernent le bloc. Le malheur, c'est que, là aussi, ces indications indispensables manquent bien souvent.
- Il y a heureusement un peu partout ces koban (minipostes de police) où les policiers (qui connaissent leur quartier par cœur) seront ravis de sortir leur « plan-cadastre » et de vous aiguiller sur la bonne voie.
Pénétrez dans un magasin du bloc « convoité »
et demandez une carte de visite. Vous verrez tout de suite le numéro du bloc
et, au verso de la carte, un miniplan du quartier qui vous aidera au moins à
repérer l'endroit où vous vous trouvez exactement.
Allez, on va jusqu'au bout
de notre démonstration au sujet d'une dernière difficulté : l'absence de noms
de rues et de numéros ne permet pas de repérer de façon pratique à quoi
correspondent les croisements de rues et d'orienter la carte comme on le
voudrait (logiquement, suivant les points cardinaux).
Bref, on perd facilement
le nord !
Une seule solution, vieille comme le premier routard des mers : une
boussole, une miniboussole de poche qui, enfin, vous indiquera... le nord
salvateur.
Votre 1ère ou dernière planche de salut, c'est la serviabilité de beaucoup de Japonais qui se
mettront en quatre, voire en huit pour vous... quitte à vous accompagner sur
plusieurs centaines de mètres.
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